Pas de CSRD sans partenariats technologiques

08 septembre 2022

Initiée en 2021 et prévue pour entrer en vigueur en 2024, la Directive sur les rapports de développement durable des entreprises (ou Corporate Sustainability Reporting Directive, CSRD) s’annonce comme l’un des prochains grands chantiers réglementaires des entreprises européennes. S’inscrivant dans le cadre du Pacte vert pour l’Europe (European Green Deal), la CSRD vise à renforcer, clarifier et harmoniser les exigences de reporting extra-financier qui se sont peu à peu empilées depuis une dizaine d’années.

Les partenariats technologiques : une nécessité pour répondre aux enjeux de la nouvelle directive CSRD

 

Tout a commencé en 2014 avec la NFRD (Non-Financial Reporting Directive), qui a introduit une obligation de reporting d’éléments environnementaux, sociétaux et de gouvernance (ESG) pour les entreprises de plus de 500 personnes. Cependant, dans plus de 80 % des cas, l’entreprise ne fournissait pas d’éléments suffisamment clairs sur sa résilience à divers scénarios climatiques. Pour compléter la NFRD, manifestement insuffisante, les autorités européennes ont introduit en 2018 deux textes plus spécifiquement destinés au secteur financier : la taxonomie verte et la SFRD (Sustainable  Finance Disclosure Regulation).

En obligeant les acteurs de la finance à catégoriser leurs produits en fonction de leur niveau de prise en compte des enjeux ESG, la SFRD a eu comme conséquence inattendue de révéler l’attrait grandissant du marché pour les produits combinant valeur financière et extra-financière. De plus en plus, les investisseurs souhaitent pouvoir évaluer et comparer la performance non financière des entreprises et des projets qu’ils ont dans leurs portefeuilles, et ils demandent pour cela à disposer d’informations pertinentes, complètes, rigoureuses et facilement exploitables.

« La CSRD est attendue avec une certaine impatience : face à l’urgence climatique et à ses conséquences déjà perceptibles, toutes les parties prenantes ont besoin d’un cadre de reporting fiable, qui permette d’anticiper, de décider et d’agir »

Junior Boulleys, directeur associé au sein de l’équipe Transformation Finance, Risques, Réglementaire chez TNP.

 

Fondée sur le principe de « double matérialité » – qui associe les dimensions financières et extra-financières –, la CSRD apporte en ce sens des avancées capitales :

  • un périmètre élargi, puisque ce sont environ 50 000 entreprises cotées qui seront concernées à l’horizon 2027 (contre environ 12 000 pour la NFRD) ;
  • un contenu étoffé et standardisé, avec des dizaines d’indicateurs couvrant les grands enjeux environnementaux (climat, biodiversité, pollution…), sociaux (employés, clients, communautés adjacentes…) et de gouvernance (contrôle interne, conduite des affaires…) ainsi qu’un détail de la stratégie sociale et environnementale de l’entreprise ;
  • une application systématisée, toutes les entreprises opérant en Europe devant se conformer à la même norme, quel que soit leur secteur d’activité et leur pays d’origine ;
  • un contrôle renforcé, avec l’obligation de soumettre les rapports durables à un auditeur indépendant ou un vérificateur légal.

Derrière ces principes volontaristes, salués par la plupart des observateurs, se profilent toutefois des défis pratiques considérables. Les indicateurs ESG nécessiteront énormément de données, essentiellement déclaratives et résultant souvent de calculs approximatifs. Les sources sont hétérogènes, d’une fiabilité incertaine, et pas toujours adaptées aux spécificités de l’entreprise. La culture de la conformité, et donc la rigueur de la mise une œuvre d’une telle réglementation, est très variable selon les secteurs. Enfin, mettre en place et maintenir ces processus de reporting ESG sera forcément très coûteux. On parle de plusieurs centaines de millions d’euros.

Pour que les ambitions de la CSRD ne se fracassent pas à l’épreuve de la réalité, il apparaît indispensable d’apporter aux entreprises une solution clé en main, qui aplanisse pour elles ces difficultés en intégrant les trois étapes clés du reporting ESG :

  • l’analyse des indicateurs (KPI), pour identifier les risques, les opportunités, les leviers d’action et leurs dynamiques ;
  • la restitution appropriée des résultats en fonction des utilisations envisagées et des publics ciblés ;
  • la collecte de la donnée au plus près du terrain, pour garantir sa fiabilité : c’est la raison pour laquelle nous associons également à la construction de cette plateforme un certificateur comme Bureau Veritas pour certifier les données collectées auprès des entreprises assujettis à la CSRD.

Or, ces trois phases exigent des compétences de pointe, très différentes et très spécifiques.

 

« Pour aller vite et offrir les meilleures fonctionnalités, il est indispensable de s’entourer de spécialistes. C’est ainsi que TNP a bâti sa plateforme de données ESG, en associant des Regtech expertes dans ces trois domaines, en misant de surcroît sur le label ‘Made in Europe’, avec Perfect Memory, ToucanToco et InsideBoard »

Mehdi Kallel, partner chez TNP, en charge de l’offre Digital & Solutions

 

Au cœur de la culture de TNP, cette démarche de partenariats technologiques s’impose aujourd’hui comme la réponse la plus pertinente face au défi de la mise en œuvre de la CSRD et, en arrière-plan, à celui du changement climatique.

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